Canadian Store (CAD)
You are currently shopping in our Canadian store. For orders outside of Canada, please switch to our international store. International and US orders are billed in US dollars.
MQUP had a great time at the 2016 Canada Prizes ceremony. Winning three prizes in itself made for a wonderful evening, however the highlight for us were the excellent speeches given by our three winning authors, Brian Young, Nancy Turner and Caroline Durand. We were able to obtain a copy of Caroline Durand’s speech and have shared it below (in French).
For more on the Canada Prizes winning authors and their award-winning books, be sure to check out the following blog posts on the Federation for the Humanities and Social Science’s website:
Powerful Quebec families’ influence still felt today: author
– Brian Young (Patrician Families and the Making of Quebec: The Taschereaus and McCords)
Indigenous knowledge points the way to sustainability, says author
– Nancy Turner (Ancient Pathways, Ancestral Knowledge: Ethnobotany and Ecological Wisdom of Indigenous Peoples of Northwestern North America)
Food and Power: When the elites tell us what to eat
– Caroline Durand (Nourrir la machine humaine. Nutrition et alimentation au Québec, 1860-1945)
Chers collègues et amis,
Permettez-moi d’abord de remercier les membres du jury du Prix du Canada en sciences humaines, pour leurs commentaires élogieux et pour cet honneur que je reçois avec beaucoup de reconnaissance.
J’adresse aussi mes remerciements à McGill-Queen’s University Press : d’abord, à Jarrett Rudy et Magda Fahrni, qui dirigent ensemble la collection d’études sur le Québec. Quel plaisir et quelle fierté d’avoir pu ajouter mon ouvrage à cette liste de publications exceptionnelles. Merci également à Jonathan Crago et à toute l’équipe éditoriale. Je tiens à souligner le travail de révision et de correction d’Olivier Rolko, qui a certainement accru le plaisir de lire des membres du jury et le vôtre, j’ose l’espérer !
Ce travail est le fruit des recherches que j’ai menées pendant mes études doctorales en histoire à l’université McGill ; cela a été une période extraordinaire et privilégiée. J’ai notamment pu compter sur des bourses du CRSH et de BaNQ ; je suis donc pleinement consciente de l’importance du financement de la recherche en sciences humaines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
À l’époque de mes études doctorales, je ne mesurais pas pleinement tout ce que ma directrice de thèse, la professeure Suzanne Morton, m’apportait. J’ai bénéficié de conseils avisés, de multiples lectures rigoureuses et d’un regard critique qui m’a toujours encouragée à remettre mon ouvrage sur le métier. Merci également aux nombreux professeurs et aux collègues étudiants et étudiantes que j’ai côtoyés sur le campus, à la bibliothèque, et aux Jeudis d’histoire du Groupe d’histoire de Montréal, pour être des exemples inspirants et des intellectuels stimulants.
En 2011, mes collègues de Trent m’ont accueillie avec enthousiasme, générosité et chaleur. C’est dans ce milieu si fertile que mon livre a mûri, et je suis reconnaissante de leur appui sans failles.
Sur une note plus personnelle, j’aimerais souligner que je suis ce qu’on appelle une « universitaire de première génération ». Avant de devenir professeure, j’ignorais d’ailleurs qu’il existait une terminologie spécifique pour désigner les gens dans ma situation ! Chez moi, on dit « l’intellectuelle de la famille ». J’aimerais donc rendre hommage à ma famille, mes proches et mon conjoint, qui ont célébré avec moi chaque étape de mon parcours académique. J’ai dédié cet ouvrage à ma grand-mère, Brigitte Girard, à ma mère, Guylaine Desgagné, et à ma sœur, Natacha Durand, parce que quand j’utilisais les sources historiques pour reconstituer des éléments de l’alimentation du passé, c’est souvent à elles, dans leur cuisine respective, que je pensais. Elles m’ont toutes appris quelque chose d’intangible sur l’alimentation, quelque chose d’impossible à citer avec l’appareil méthodologique classique. C’est grâce à elles, je crois, que mon travail n’est pas trop désincarné.
Caroline Durand
No comments yet.